Deuxième émotion.
"J'ai peur.
J'ai vraiment peur.
Il est là, il est là, je le sens, je le sais.
Il tourne autour de moi, je ne vois rien.
J'ai juste peur.
Son souffle chaud s’infiltre en moi, je frissonne.
Le monstre.
Je l'ai créé, c'est ma faute, j'aurais du...
J'aurais du faire plus attention, être moins... Ou plus...
Mon fils va me tuer.
Je vous écris ça depuis ma chambre, dos à ma porte. Il cogne, il frappe, la porte tremble. Mais il ne dit rien. Il n'a jamais rien dit.
Si vous lisez ça, c'est que je suis mort. Je vais tenter de l'arrêter.
S'il vous plaît, je vous en supplie, protégez les. Protégez les tous. Et tuez le.
Il faut le tuer, avant qu'il ne vous tue, avant qu'il ne prenne le contrôle.
Il n'est pas humain !
S'il vous plait.
Tuez-les."
Le silencieux chiffonne le papier taché de sang, et l'avale.
Il caresse la joue du vieil homme figé dans une expression de pure terreur, crucifié sur la fenêtre, et retire la lame planté dans son cœur.
Il sent quelque chose lui courir sur le visage, et l’essuie d'un mouvement de main. De l'eau.
Il lève la tête. Le plafond est vierge.
Une nouvelle goutte court sur son visage. Il se place devant un miroir.
Ses yeux étaient rougis, sa respiration haletante sans avoir couru, et cette boule dans sa poitrine l'oppressait plus que d'habitude.
Il... Pleurait ?
Le silencieux venait de découvrir la tristesse.