New Hope - RP ALFDM

"Qu'est-ce qu'il est devenu ? Et quels sont les désavantages ? Il y en a forcément, pourquoi m'auraient-elles fait ça ?"

"Elles veulent vous que vous deveniez un hybride. Un être avec les capacités physiques d'un humains entrainé, et les capacités psychiques d'une Ombre. C'est... C'est nous qui en avons eu l'idée et... Je... *Il se reprit, repoussant le poids de la culpabilité*. La réaction dépends des sujets, même si nous n'avons jamais vraiment réussi... Ils sont tous mort, sauf le dernier. Thomas Barinka... Il... Bref. Tout ce que je sais, c'est qu'il vous faut une dialyse. Vite. Surtout pour ce jeune homme." Dit-il en désignant Martin.

Ce dernier interrompit l'échange en bougeant légérement, ses mains se crispant sur celle de Charlie.
"Fuyez... Il faut... Partir... Ano... Elle... Vite." Murmura-t-il avant de sombrer à nouveau dans un cauchemars agité.

Crisalys se sentit à son tour partir, la tête lui tournant de plus en plus. Ils devaient prendre une décision avant qu'elle ne s'évanouisse à nouveau.

"D'après ce que j'ai compris, il faut qu'on s'en aille, mais je crains ne pas pouvoir vous être très utile, hélas", fit-elle en grimaçant. "J'ai bidouillé ce machin, prenez-le. Si vous le déclenchez, les Ombres seront assourdies pendant quelques instants, ça pourrait vous servir. Faites attention, il n'y a qu'une seule charge."
Puis, en se tournant vers le scientifique : "J'ai plusieurs questions à vous poser, mais elles attendront notre évasion"

Alfred hocha la tête, et rattrapa la jeune femme quand elle sombra à nouveau, levant un regard désespéré vers Charlie une fois rassuré quand à son état.

"Quel est votre plan ?"

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Crisa flottait, dans le noir, dans l'espace. Elle reconnu une silhouette au loin. C'était Martin, roulé en boule contre une porte fermée. Elle put s'approcher de lui, et il leva les yeux sur elle.
"Toi aussi ?" Dit-il simplement. Sa voix semblait désincarnée, déformée par la douleur dans son crâne et dans ses yeux. Ses joues étaient striées de larmes qui ne séchait pas ici.

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Tout ce que vit Ano, c'était que sa belle venait de retomber dans les limbes après avoir confié quelque chose au plus vieux, et que ce dernier discutait fermement avec Charlie.

"Martin ?" demanda-t-elle.
Elle se mordit les lèvres. Était-ce une vision, ou bien le soldat était-il lui aussi un hybride ? Elle s'agenouilla à ses côtés et le prit dans ses bras. Elle se maudit intérieurement de se montrer si sensible, mais dans cette dimension distordue, elle avait l'impression d'enlacer son frère, dont le prénom était identique à celui du soldat blessé.
"Martin..." murmura-t-elle, ne sachant plus auquel elle s'adressait.

Charlie soupira, et réfléchit à toute vitesse.
- Il faut convaincre les Ombres de nous faire sortir, on ne peut rien faire tant qu'on est enfermé dans cette cellule, mais une fois dehors, on déclenche ce truc et on fuit, en espérant que Crisa soit en état pour se battre au cas où... La question c'est comment, parce que même si on les mets hors-service, si on est encore ici ça ne servira à rien...
Elle tournait en rond, cherchant une idée.
- Vous croyez qu'on peut se faire passer pour mort, ou quelque chose du genre ?

Martin l'enlaça à son tour, ignorant toute notion de retenu. Il la serra fort contre elle. Une présence humaine, enfin. Il avait l'impression que des siécles s'était passé depuis la derniére fois qu'il avait vu Charlie.
"N'ouvre pas cette porte. Jamais." Souffla-t-il dans le creux de l'oreille de la jeune femme, sa voix nouée par les larmes. "Jamais."

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Alfred haussa un sourcil.
"Je... Je ne sais pas... Il faudra être particulièrement convainquant, mais il est vrai qu'elles ne vérifie jamais le pouls, juste la respiration et les pensées, à mes souvenirs. Ils sondent régulièrement nos tête en tout cas."

Partie Powo :
John vit les bêtes tomber devant lui avec étonnement.
"Je... Ok. Merci." Il secoua la tête, comme pour oublier cette scéne surréaliste. "Bon. Bref, on va mettre sur pied un plan d'attaque et de défense, va au centre d'entrainement, Teddy y est, je vous ferais appeller en temps voulu."

Charlie hocha la tête. Ça pouvait marcher.
- Elles mettent combien de temps à se rendre compte de la mort d'un prisonnier en temps normal ?

"A l'instant où il est mort... Ou, du moins, dans les deux minutes qui suivent."

Charlie observa Martin quelques instants, puis Crisa.
- En partant du fait que l'état de Martin et de Crisa les font passer pour morts, en suivant ce plan, on a combien de chances de s'en sortir ?

Alfred baissa les yeux.
"Ils respirent... Je ne suis pas sûr qu'ils les évacuent avec nous... Mais Martin est quasiment mort, et avec un peu de chance Crisalys paraitra l'être aussi. C'est possible. -Ils leva les yeux- C'est possible. Ce n'est pas sûr, mais je veux bien miser ma vie dessus."

Charlie inspira une dernière fois, et croisa le regard de l'homme en face d'elle.
- Alors allons-y, de toute façon on a pas le choix.
Elle s'approcha une dernière fois de Martin, et le serra contre elle quelques secondes.
- Tiens le coup encore un peu s'il te plait...

Le corps de Martin bougea légèrement, comme pour lui répondre.
Alfred soupira.
"C'est parti, je vous laisse gérer."

Au même instant, Al franchissait les portes de New Hope. Cela faisait des jours qu'elle errait en dehors des villes et cela commençait cruellement à se faire ressentir au niveau de son stock de provisions. Si elle avait opté pour New Hope en premier lieu, ça ne serait peut-être pas arrivé... Mais non, il avait fallu qu'elle choisisse Brütal. Qu'elle n'avait même pas pu approcher en fin de compte.
Elle grimaça et relâcha son lourd sac - qu'elle appelait son foutreciel personnel - à ses pieds. Voyant quelqu'un passer, et sans s'embarrasser de présentation, elle le héla:
"Hep! Amène moi au chef de la ville. J'ai des nouvelles de Brütal."

Gilles, l'adolescent qui gérait les stock d'armes, portant sur son dos ses dernières créations en matière d'épée, ne pris pas la peine de lui répondre. Il fit un mouvement signifiant "suivez moi", rejoignit un homme brun, à l'accent anglais, posa les armes a ses pieds, et fit demi-tour aprés lui avoir désigné Alice.
"Bonjour !" Lui sourit le faux leader. "Je me présente : Teddy, dirigeant officiel de New Hope. Tu veux te joindre à nous ?"

Al haussa un sourcil, vaguement amusée.

"Je viens vous donner des infos et proposer un marché, pas rejoindre une secte." ne put-elle s'empêcher de ricaner. "Enfin, c'est sans importance" ajouta-t-elle alors que Teddy semblait prêt à l'interrompre. "Reprenons depuis le début. Je suis Al et je reviens des alentours de Brütal qui est assiégée par une troupe de Klorphs. Croyez-moi, c'est assez moche. Je n'ai même pas pu entrer dans la ville. Comme je tiens légèrement à ma vie, je suis partie pour vous demander de quoi manger et un toit pour dormir. Je suis bonne travailleuse tant qu'on ne m'énerve pas et si vous êtes prêts à composer avec une aura aussi imposante que la mienne, on devrait bien s'entendre. Deal?"

Al sourit, d'un air qu'elle espérait innocent. Et en priant que celui qui lui faisait face ne connaisse pas sa réputation, parce que la situation risquait de devenir un peu compliquée sinon...

Teddy écarquilla les yeux, et articula un "ça, c'est pas dans mes compétences. Suivez moi. Vous allez faire connaissance avec le vrai chef de cette ville..."
Il frappa à la porte d'un bureau au rideau mi-clos. John Marley ouvrit, visant son unique oeil valide sur la jeune femme, guettant sa réaction face à son visage défiguré pendant que Teddy lui résumait la situation.
"Brütal est aussi dans la zut alors ?" Soupira-t-il. "Vous n'avez rien croisé sur le chemin ? Pas une menace ? Pas un soldat ?"

Lorsque Teddy bafouilla, Al dut se mordre l'intérieur des joues pour éviter un fou rire. Ceux qui la sous-estimaient étaient décidément adorables.
Rire qui mourut rapidement lorsque le chef réel dévoila son visage.

"La vache" pensa-t-elle. "Il s'est pris un obus dans la tronche ou bien?"

Consciente des regards qui pesaient sur elle, elle fit de son mieux pour garder son air habituel : impassible et vaguement moqueur.

"Yep" dit-elle à la place pour répondre à leur question. "Brütal, sauf si les dirigeants possèdent une arme secrète surnaturelle, est perdue selon moi. Et je ne me suis pas attardée assez longtemps pour rencontrer quiconque. L'instinct de survie, vous comprenez? Enfin, vu votre tête, peut-être pas..."

Mince. Elle se mordit la lèvre. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher d'appuyer là où ça faisait mal. Elle retint un autre rire devant l'air outré de Teddy. Il fallait dire que choquer les gens était assez facile. Et drôle.
"Calme toi, Al." se dit-elle. "Essaie de ne pas leur montrer à quel point tu peux être insupportable. Tu veux de la nourriture et un lit, ça ne s'obtient pas en agissant comme une malotrue devant leur chef."

Mais sa tirade interne ne put rien faire contre le rire silencieux qui secouait ses épaules. C'était drôle.

Charlie hocha la tête. C'était à elle de jouer.
Elle allongea Crisa et Martin, de manière à ce qu'ils puissent passer pour morts, et croisa les doigts pour qu'aucun des deux ne décide soudainement de se réveiller.
Elle s'allongea à son tour, tandis qu'elle voyait Alfred faire de même. Elle ferma les yeux, et souffla tout l'air de ses poumons avant de bloquer sa respiration.
Elle entendit la porte cliqueter, et se força à se détendre et à ne penser à rien.

John laissa échappé un rire bref sans joie.
"Toi, jt'aime bien. Entre." Fit-il en renvoyant amicalement Teddy.
Décidément, les nouvelles arrivantes de New Hope étaient très interressantes. Son visage défiguré était devenu un vrai indicateur.
"T'es la premiére à plaisanter sur ma blessure. Les gens qui ont un sens de l'humour doivent être tous morts." Lacha-t-il, laissant filtrer un sourire, avant de reprendre son air fermé. "Brutal est donc autant dans la zut que nous... On va être seuls, et avec tous ces soldats perdus... Rah. -Il frappa son bureau.- Bon, on va agir. Les défenses ont été renforcées, mais il faut prévoir une attaque. Tu sais te battre ?"

Une Ombre passa à côté des prisonniers, et s'arrêta. Elle ouvrit la porte, entra en la refermant derrière elle, et effleura les fronts de chacun des prisonniers. Un sourire filtra. Elle reposa sa main sur le front de Charlie, et entra dans son esprit, lisant malgré elle l'intégralité du plan prévu. Elle lui parla directement dans sa tête.

"Vous n'y arriverez pas ainsi, vous et le vieil homme allez sortir, mais les deux cobayes resteront, ce n'est pas ce que vous voulez, non ? Ce n'est pas ce que je désire non plus. J'ai besoin d'eux, et de vous, en vie. Mais l'un des notre s'y oppose. Je vous propose un marché : Je vous aide à quitter l'endroit, et vous sauvez la vie de Tneituos et de la jeune femme... -Un verrou se débloqua douloureusement dans la tête de Charlie, la faisant gémir.- Oh. Vous l'aimez. Voilà qui m'assure qu'il sera sauvé."
Sans attendre de réponse, l'Ombre la lacha, toucha a nouveau les quatre front, lesquels sentirent comme un verrou temporaires les empéchant de bouger et de penser, et prévint ses soeurs de la mort des quatres prisonniers. Ils furent évacués dans la cabane. Une demi-heure plus tard, Charlie et Alfred purent à nouveau bouger.

Al hésita. Elle savait reconnaître les personnalités fortes quand elle les rencontrait et John était sans conteste quelqu'un de fort. Le genre d'homme prêt à se sacrifier pour son idéal, quitte à entraîner d'autres avec lui. Al trouvait cela beau d'une certaine manière. Beau mais stupide. Il était hors de question qu'elle mette sa vie derrière la survie de New Hope.

Mais... Elle ne voulait pas que John la méprise pour refuser de se mettre en première ligne, ce qu'il ferait inévitablement s'il savait ses compétences, elle en était persuadée. L'antipathie, elle pouvait la gérer. Mais le mépris... Elle le regarda en biais. Il ne l'avait pas reconnue. Lui mentir était donc sans danger. Non?

"Je me débrouille. Un peu. Je suis plus douée pour la confection d'armes à feu. Tu peux examiner mon attirail si tu en doutes. Quasiment tout est fait main. Pourquoi, il se passe quoi ?"

"Tu te "débrouille un peu". -Il laissa échapper un rire- Une femme armée se baladant visiblement sans groupe depuis la grande panique qui se "débrouille", ça n'existe pas. -Il lui sourit, étirant ses lèvres sur sa joue intact. Il examina les armes. -En tout cas, c'est pas de la mauvaise facture. Jte propose un truc, tu bosse à l'arrière avec Gilles, le mec que t'as croisé. Je te préviens : il aime pas le travail d'équipe, et il est pas très bavard. Et comme tu as visiblement pas mal voyagé, tu pourrais m'aider à compléter ma carte par tes souvenirs, non ? Mais si tu comptes rester, permet moi de te prévenir : le jour de l'affrontement, tout le monde prendra les armes, et j'ose espérer que tu en seras. Si tu accepte, tu sera nourrie et logé ici." Finit-il en reprenant son air strict. "Alors, ça te va ?"

Al choisit de ne faire qu'un sourire angélique en guise de réponse, accompagné d'un salut un peu moqueur mais amical, avant de tourner les talons pour rechercher Gilles. La proposition de John était honnête au moins. Même s'il n'avait visiblement pas été dupé par sa tentative d'esquive - ce qui la vexait un peu - il avait pris le parti de la laisser tranquille tant que la situation restait calme. Elle n'aurait qu'à partir avant ce fameux affrontement...

Elle sentit son regard sur sa nuque alors qu'elle s'éloignait. Et sourit à nouveau. Bizarrement, elle n'avait pas envie de partir. Elle avait envie de rester parler exploration et dessiner des cartes avec John. Elle avait envie de se battre et qu'il la regarde avec admiration. Elle avait envie de plaisanter et rire à pleine voix devant un Teddy réprobateur.
Son sourire se fana. De telles pensées étaient dangereuses pour quelqu'un qui souhaitait vivre, elle l'avait appris à ses dépends.

Sa carapace mentale était remise en place lorsqu'elle tapa l'épaule de Gilles pour attirer son attention, les yeux rieurs à nouveau.