New Hope - RP ALFDM

Charlie s'approcha de son chef, et ne put s'empêcher de lâcher :
- Ah oui, vous ne vous êtes pas loupé quand même...
Laissant le ton moqueur de côté (ce n'était peut-être pas totalement le moment) elle s'écroula sur une chaise et reprit :
- Ça peut aller merci. Par contre les autres...
Elle lui raconta toute l'histoire, évitant de s'étendre sur son histoire d'amour naissante, mais n'omettant aucun détail sur les Ombres et, à regret, sur l'état de Martin.
- Alfred s'y connaissant mieux que nous, il a proposé d'essayer d'aider Martin. Je suis par contre moins au courant de la situation de Crisa, même si apparemment c'est moins grave, conclut-elle en croisant les bras.

Un agriculteur?

Al était perplexe. Même si on était en période difficile, un agriculteur n'était pas un guerrier. Si le but avait été de le tuer, le faire à l'arme aurait été plus simple. Le voleur - ou la voleuse - devait n'avoir aucune autre solution pour choisir l'incendie. Quelqu'un de désarmé donc. Ça enlevait déjà pas mal de monde.
Si elle se fiait à ce qu'elle connaissait, les seuls à ne pas être armés étaient les civils qui restaient à l'intérieur de la ville. Autant dire uniquement les artisans non armurier, et ceux trop jeunes pour avoir une responsabilité propre dans la ville.

Elle sortit de la pièce et alla droit sur Gilles.
"Tu pourrais m'introduire à tous les artisans de la ville, mon Gillou?"

John laissa échapper un rire bref. En effet, il s'était pas loupé. Mais son sérieux reprit rapidement le dessus. Il resta silencieux un long momentassimilant les information, repoussant cette culpabilité qui menaçait. Il inspira, et grimaça. Foutu poumon. Bref, il était chef, il devait assumer et prendre des décisions. Il fallait gérer la situation. Martin était un hybride mi-humain mi-Ombre ? Mauvais ça. Mais il avait des capacités spéciales qu'il arrivait à controler, et Alfred voulait l'aider ? C'était déjà mieux. Peut être même un avantage. Les êtres qui les menacent depuis tout ce temps sont des Ombres ? Bon, au moins on connais l'ennemi, même si on ne sait pas comment l'éliminer. Au final, il n'avait que peu d'information viable, mais c'était un bon début.
Comment en obtenir plus, sans, si possible, envoyer ses troupes dans une mission suicide ?
La réponse s'imposa dans son esprit. Martin.
"Dis-moi, Charlie. Tu fais confiance à ce Alfred ?"

___________________________

Gilles hocha la tête.
Al fit la connaissance de Stéphanie, une femme d'âge mûr, à la longue chevelure blanche, qui gérait les agriculteurs. Elle les présenta à Georges, un homme d'une trentaine d'année, qui était arrivée en ville avec Paul, les informant discrètement qu'ils ne s'étaient plus adresser la parole depuis. Paul était quelqu'un de discret, et d'un peu paranoïaque, la seule personne le connaissant réellement était donc cet homme.

Another grimpait, le plus vite et le plus haut qu'elle pouvait. Les gens avaient rarement le réflexe de regarder en l'air, elle le savait. Dans ce chêne elle serait en sécurité. Du moins le temps qu'elle fasse un point sur ses connaissances et prenne une décision.
Elle atteignit une branche fragile et cessa tout mouvement à l'instant. Une chose qu'elle avait vite apprise pour survivre était la discrétion. Souvent, même quand on se croit découvert, il vaut mieux éviter de produire le moindre mouvement. Le plus discret changement de position, même un clignement d'oeil, pourrait attirer l'attention sur elle. Elle bloqua sa respiration, les yeux fixés sur l'écran de fumée qui se dissipait peu à peu au-dessus des toits, et réfléchit.
il y a deux jours, alors qu'elle continuait à observer les prisonniers des Ombres, elle les avait vus s'écrouler, tous. Pas vraiment s'écrouler, plutôt "sembler" s'écrouler. Elle avait compris immédiatement le plan: feindre la mort pour sortir de derrière les barreaux. L'Ombre qui vint les voir sembla hésiter, et pourtant le plan fonctionna. Elle les vit se faire transporter jusque dans la remise à cadavres puis, quelques heures plus tard, son cœur fit un bond quand elle vit la jeune brunette et le vieillard en ressortir discrètement, soutenant Crisa et le blondinet.
Quand ils se firent repérer, Ano crispa sa main sur son bâton de combat, se préparant déjà à sauter à terre pour les couvrir dans leur fuite, mais n'en eu pas besoin: toutes les Ombres s'écroulèrent soudainement, comme pas enchantement. La jeune camouflée profita de l'occasion pour se déplacer et atteindre le sol. Il ne lui restait plus qu'à suivre le petit groupe, toujours prête à réagir au moindre problème.
Mais ils atteignirent New Hope sans encombre. Ano se cacha dans un buisson et attendit. Longtemps. Très longtemps. Elle vit arriver une jeune femme aux cheveux noirs. Elle vit plusieurs fois le fabriquant d'armes et l'autre femme. Elle vit un homme au visage défiguré. Chaque nuit le portail se fermait et elle ne voyait plus rien. Elle ne bougeait pas. Elle se serait faite remarquer en un instant si elle avait bougé. Elle attendait une diversion. Elle arriva au deuxième jour.
Un grand feu. La fumée la cacherait et l'agitation la couvrirait. En quelques pas de course, elle atteignit le mur de l'enceinte le plus proche de l'incendie, à vue de nez. A l'aide des interstices dans la muraille et des quelques lierres, elle grimpa agilement jusqu'en haut et se laissa tomber à quelques mètres du feu. Comme prévu, malgré la foule, personne ne vit l'opération. Pour traverser, elle prit un saut et endossa un air affolé, se rapprochant de l'incendie totalement inaperçue. Elle passa non loin de la femme aux cheveux noirs, vit l'homme défiguré et à présent complètement brûlé sur le sol, et suivit les brancardiers avec une autre victime qui s'éloignaient déjà. Ceux là la mèneraient directement à l'hôpital où elle pourrait chercher Crisa.
La trouver fut plus difficile. Elle devait éviter tout contact avec qui que ce soit et, si passer à côté des civils affolés était une chose relativement aisée, les médecins et infirmiers le l'hôpital seraient bien plus attentifs. A la première porte réservée au personnel qu'elle croisa, elle enfila une tenue d'infirmière, sortit un calepin de la poche de sa jaquette et ressortit, le feuilletant d'un air inquiet et occupé. Personne ne l'arrêta, et elle put jeter un œil dans chaque chambre, jusqu'à trouver le vieillard, la petite jeune et le blondinet, très visiblement aux prises avec la noiraude qui semblait avoir pété un câble, pointant un fusil au milieu des yeux du blessé. Il y avait une autre présence, plus discrète, mais la fausse infirmière l'ignora et continua son chemin, se doutant que sa cible ne devait plus être très loin.
La porte suivante fut la bonne. Elle se trouvait là, endormie, semblant trop petite sur ce grand lit blanc. Elle était reliée à plusieurs engins, Ano ne reconnu que la dialyse. Sa grand mère avait dû la supporter longtemps avant d'enfin pouvoir mourir en paix. Elle frissonna. Que c'était-il passé dans cette cabane, seule avec ces saletés d'Ombres?
Elle ne pouvait rester longtemps. Another s'approcha et, d'un geste tendre, pressa la main de Crisa dans la sienne.
"Je ne t'abandonnerais pas, Crisa. C'est une promesse. Tu ne sais pas que je suis là et tu ignore tout de moi mais je ne te laisserais pas seule, jamais."
Elle se tut un moment, sentant une boule se former dans sa gorge, mais fut arrêtée par le crissement de la porte. Une infirmière, une vraie cette fois, qui venait certainement prendre connaissance de son état de santé. Ni une, ni deux, Ano avait sauté hors de la chambre par la fenêtre et courrait dans le sable, se maudissant de son insouciance. A la première occasion, elle se débarrassa de son uniforme et se mit à grimper en haut du chêne.
Bon, nous y voilà, songea t'elle. Elle soupira, agacée, dirigeant son regard vers l'hôpital non loin de là. Crisa n'aimait pas rester enfermée. Dès qu'elle irait mieux, elle la sortirait de là. Mais pour le moment, il fallait dormir. Deux jours et deux nuits sans sommeil, sans compter le stress des dernières heures, l'avaient épuisée. Remontant sa jupe, assurant l'attache de ses armes et passant le capuchon de sa jaquette sur son visage, elle sentit peu à peu ses paupières devenir lourdes et, en moins de quelques minutes, elles dormait déjà.

.La jeune fille se tourna vers son chef, la question résonnant dans sa tête. Elle savait bien que John, en bon chef militaire qu'il était, cherchait à utiliser les dons de Martin de la meilleure manière qui soit. Et elle pouvait difficilement lui en vouloir.
Elle soupira et répondit sans vraiment le regarder :
- Confiance je sais pas, j'connais peu de choses sur lui et sur son ancienne vie. Mais il nous a aidé à nous échapper, il semble pouvoir aider Martin, donc il peut nous aider et peut-être trouver une solution.

Al pencha la tête sur le côté, pensive. Tout le monde tournait plus ou moins paranoïaque dans ce contexte catastrophe, mais la plupart des survivants avaient vite compris que, sinon la confiance, une sorte d'accord tacite était nécessaire pour assurer la cohésion, et donc la survie, d'une communauté. Quelqu'un de trop suspicieux ne s'attirait jamais des amis. Il devenait en général progressivement un bouc émissaire, on l'accusait du moral bas, des mutineries sous jacentes.
Paul connaissait le sort de tous ceux qui refusaient de s'adapter au système. C'était cruel peut-être, mais inhérent à la nature humaine.

Dans quoi je me suis embarquée...

Soupirant et pestant intérieurement contre John, elle se tourna vers Georges.
"Donc Georges, tu es arrivé à New Hope avec Paul." commença-t-elle sans s'embarrasser de vouvoiement. "Vous veniez d'où? Et qu'est-ce que tu peux me dire sur lui?"

[RP Ano : Je te laisse gérer jusqu'à que tu sois définitivement en contact avec Crisa ^^]

__________

[RP Charlie]
John inspira, et fut heureux de parvenir à masquer le gémissement de douleur. Il perçut du mouvement derrière la vitre. Le médecin n'allait pas tarder à entrer.
"Charlie, t'es encore jeune, je sais que ta formation vient à peine de se terminer, mais... Je te fais confiance. C'est sur toi que repose toutes les responsabilités, du moins en ce qui concerne Martin et Alfred. Surveille les, fais ce qui te parait nécessaire, et fais moi ton rapport régulièrement. Ok ?"
Le médecin entra, des résultats dans les mains, le visage indéchiffrable.
John agrippa la main de Charlie.
"Je te laisse gérer, et tu peux avoir confiance en Alice si tu as besoin d'aide. D'accord ?"
Ce n'était pas un ordre, bien que le ton y était, mais presque un appel. Il n'avait pas d'autre choix.

_____________
[RP Alice]

Georges se mit sur la défensive.
"Vous pensez que j'l'ai buté, c'est ça ?! Non mais jle connaissais même pas cet enfoiré ! -Il inspira, se calma légèrement- On s'est juste croisé sur le chemin, et on a marché ensemble... Une semaine, à peine. Il était pas super bavard, et quand il l'ouvrait, c'était pour dire soit des conneries, soit des insultes. J'avoue que je l'aurais bien tué de mes propres mains sur le chemin, mais ce con savait comment trouver de la bouffe en moins de deux, et la cuisiner. Il m'a ramassé quand j'étais sur le point de crever de faim, en échange je le protégeais. Depuis qu'on est arrivé ici, on s'est plus parlés. Demandez à qui vous voulez, ils vous le confirmeront..."

Crisalys, se soutenant la tête de ses mains, énonça à Teddy son rapport de mission.
- On s'est fait défoncer comme des bleus... Nous explorions les forêts quand Martin a disparu. Powo l'a retrouvé à moitié mort, on pense qu'il est tombé dans un piège des Ombres. On a passé un village, des Ombres nous ont attaquées à leur tour. Elles nous ont explosées, j'ai été capturée avec Martin et Powo s'est échappée. J'ai trouvé dans les geôles un vieux médecin et une jeune fille qui nous ont fait libérer. Les Ombres se sont servie de moi pour faire des expérimentations, faire de moi une hybride. Martin également, bien que son stade soit plus critique que le mien.
Elle se mordit les lèvres, frustrée de servir de jouet aux Ombres. Elle reprit :
- J'ai perdu presque tout mon équipement, je vais mettre du temps avant de retrouver toutes les pièces nécessaires pour me reconstituer mes armes. Et Martin, comment va-t-il, d'ailleurs ?

Teddy hocha la tête, prenant des notes.
"Il est stable. -Répondit-il simplement, faisant sonner son accent anglais- Vous voulez que je vous amène à lui ?" Demanda-t-il en désignant le fauteuil roulant non loin. "Sortir pourrait vous faire du bien."
Il préféra ne pas commenter les déclarations de la jeune femme. Il préférait attendre d'en parler avec John avant de prendre une quelconque décision.

- Je veux bien, répondit-elle.
Elle se leva, grimaçant sous la douleur, et s'assit sur le fauteuil. Elle avait la désagréable impression d'être devenue infirme, son dégoût pour elle-même accru.

Teddy l'amena en silence jusqu'à la chambre de Martin, où Alfred était en train de discuter avec lui.
Martin se tourna vers elle, un de ses yeux devenu noir, et l'autre prenant progressivement une teinte grisâtre.
"Bonjour Crisalys." Dit-il simplement en souriant, tandis que Teddy prenait congé.
Alfred, lui, hocha simplement la tête, manifestement heureux de la voir vivante.

Elle salua Alfred d'un signe du menton
- Bonjour Martin.
Il avait l'air de se remettre, elle en était soulagée. Elle avança son fauteuil jusqu'à lui. Elle songea un instant à lui témoigner son affection par un geste ou une parole, mais elle se contenta de croiser les bras et de détourner le regard, mal à l'aise avec les rapports humains.
Sa solitude lui manquait. Elle en avait marre de tous ces gens, partout, à chaque instant, de leurs regards. Elle ne voulait pas dépendre de qui que ce soit, encore moins d'un hôpital. Elle s’entretiendrait le plus vite possible avec John pour parler de la mission puis elle retournera sur les routes.
- Du nouveau, à propos de l'hybridation ? fit-elle en se tournant vers le médecin.

Alfred souffla.
"Il faut encore que je fasse des test, Martin à l'air d'être le plus avancé de vous deux. Dites moi... Comment elle se manifeste chez vous pour l'instant ? Vous avez l'air... normale."
Martin baissa la tête, accusant un choc invisible.
Il savait qu'il n'était pas normal, qu'il devenait un monstre, mais l'entendre restait compliqué.

- Quand je dors, je fais des rêves étranges dans lesquels je vois les Ombres, Martin, mais j'y comprends pas grand-chose.
Elle avait repris conscience depuis peu, elle se doutait que le sang souillé n'avait pas pu encore agir complètement.

Alfred parut pensif. Il ouvrit la bouche, mais Martin le devança, plantant un regard sans expression dans ses yeux :
"Elle a encore une chance. Si vous analysez la saloperie dans mon sang, vous aurez un moyen de la préserver, mais vous hésitez à l'idée de voir un cas différent." Il se tourna vers Crisalys, ignorant les pitoyable bégaiement du scientifique. "Tu veux tenter de te débarrasser de... ce truc ?"

Si elle acceptait, elle devrait rester à l'hôpital certainement bien plus longtemps, à être examinée et manipulée par des mains étrangères. Son retour à sa vie solitaire serait considérablement reculé.
Mais si elle refusait, elle serait lentement empoisonnée, manipulée par les Ombres, et finirait dans le même état que Martin, si ce n'était pire. Sa décision fut rapidement prise.
- J'ai pas envie de leur servir de jouet. Retirez-moi ça.

Alfred souffla, résigné.
"Vous êtes sur ? Pourtant...
-Suffit ! -Martin s'était subitement relevé, comme prêt à tuer. Il respira longuement, fortement, se maîtrisant, et il se rallongea- Doc, ça fait mal. J'ai l'impression de mourir, encore, et encore, et encore. Et il est tout simplement hors de question que quelqu'un d'autre souffre autant que moi. On va peut être devenir des armes, mais ce sera pour tous vous tuer, et pas pour vous aider. Me suis-je bien fait comprendre ? Et, évidemment, pas un mot à Charlie."
Le médecin avait bondit de son siége malgré la douleur, et quitta la piéce après avoir formuler des excuses rapides.
Martin se tourna vers Crisalys.
"Désolé pour ça je... Bref. -Il inspira- Tu te souviens de ce qu'il s'est passé "là-bas" ? A côté de... cette porte. Tu as regardé ?"

Crisalys ferma à demi les yeux pour se remémorer la scène.
- Non, je n'ai pas regardé, Martin me l'a défendu. Il n'y avait rien d'autre que nous deux, et la porte.
Elle ne savait pas si elle voulait vraiment s'en souvenir.
Ce moment avait été très douloureux pour elle, et pour Martin, ou plutôt la vision qu'elle avait eu de lui.

Alice grimaça. Elle n'aimait pas spécialement ce qu'elle entendait mais elle comprenait. Georges n'était qu'un survivant standard, un peu lâche, un peu désillusionné, se raccrochant désespérément à une image de leader pour aller de l'avant. Elle ferma un instant les yeux. Pour la survie de New Hope et la mienne, j'espère que John sera vite sur pieds...

Si Georges était relativement simple à comprendre, elle cernait beaucoup moins le caractère de Paul - et elle n'était apparemment pas la seule. Quel potentiel avait-il vu en Georges pour choisir de le sauver? Et pourquoi cette paranoïa constante si la ville avait été leur but?

Toutes ces questions lui donnaient mal au crâne. Personnellement, aurait-elle été à la place de Georges, elle aurait tranché la gorge de l'énervant personnage il y a longtemps. Une autre idée germa dans sa tête.
Elle entraîna Gilles un peu plus loin puis se tourna vers lui avec un grand sourire : "Tu crois que tu peux t'arranger pour que je devienne agricultrice sans que ça paraisse suspicieux? Je ne vois que ça pour délier les langues et comprendre ce qui a pu se passer."

Elle rit en voyant la tête de Gilles à ses paroles. Elle allait sûrement provoquer des problèmes diplomatiques monstrueux. Mais à défaut d'autre chose, ça risquait d'être drôle.

[RP Crisa]
Martin lui sourit, visiblement heureux de ce fait.
"Tant mieux... C'est ce qui t'as sûrement sauvée. N'y retourne jamais." Fit-il en fermant les yeux. "Non... Jamais."
Alfred entra, suivit d'un médecin, une seringue et des flacons dans les mains. Le médecin s'installa à côté de Martin, et commença ses prélèvements. Tandis qu'Alfred s'approchait de Crisa.
"Permettez..." Murmura-t-il en remontant sa manche. Il lui prit un flacon de sang plutôt petit, et la laissa.
"On va analyser ça, et..."
Le médecin qui fit un bond en reculant de son siége l'interrompit.
La peau de Martin s'était refermée autour de l'aiguille, et l'avait absorbée alors que le médecin avait retirer le reste de la seringue, l'arrachant presque du bras de l'hybride. Alfred se précipita sur le bras, voyant l'aiguille se faire dissoudre dans la peau, la laissant rapidement vierge de toute trace.
Il releva la tête, assez pour croiser le regard littéralement noir de Martin.
"Il faut aller chercher Charlie." Affirma le vieil homme d'une voix blanche en lachant délicatement le bras gris.

____________________

[RP Alice]

Gilles eu du mal à revenir de sa surprise. Elle ? Agricultrice ? Après l'avoir vu s'attacher à John, elle allait le laisser à nouveau seul à l'atelier ? Il eut du mal à cacher sa déception. Lui qui n'aimait pas la compagnie appréciait beaucoup celle d'Al.
Il finit par laisser échapper un petit rire, troquant sa mine déconfite contre un regard mesquin.
"Personne y croira... Mais on peut."
Alice fut amenée à Teddy, et, tandis que Gilles était renvoyé à l'atelier pour travailler, Al fut affectée au travail des champs.
"Ne faites pas trop de débordement." Fut la seule consigne d'un adjoint blasé.
Et Alice se retrouva seule aux côtés d'un agriculteur qui devait se charger de sa formation. Il s'appelait Raoul, et était un homme manifestement agé, au vu de ses rides, de son crane chauve, et de sa canne nécessaire pour avancer, à se demander comment il tenait encore debout.

Alice avait regardé Gilles s'éloigner, un vague regret au cœur. Ce garçon restait sympathique et un allié précieux. Elle se promit de passer le voir prochainement à l'atelier. Elle ravala le reste de remord au fond d'elle. Souffrir était le lot de tous ici, elle n'allait pas s’apitoyer sur le sort de son ancien collègue. Elle avait assez à faire avec ses problèmes.
Elle leva finalement les yeux vers Raoul, son nouveau "mentor". Elle hésita un instant puis sourit franchement.
"Donc, grand-père, je dois commencer par quoi?"

Le vieil homme, vexé, l'envoya ramasser à la main le blé des champs, en compagnie de nombreux autres apprentis. Elle put faire la connaissance de Simon, un adolescent rebelle qui ne voulait pas de se boulot mais "mon père veut pas que je touche aux armes, il me trouve trop jeune, alors que zut, y a eu une fin du monde entre temps quoi !"
Il lui apprit qu'il connaissait par coeur chacun des agriculteurs, car il passait beaucoup de temps à les surveiller pour trouver le temps d'aller faire un tour du côté des militaires.
Il l'informa que Paul était quelqu'un d'étrange, mais qu'il était loin d'être le pire.
"Y a ce type là, qui rôde parfois là où il est pas censé être. Steph, la chef, l'aime pas trop. Elle le trouve grave chelou. Et elle a raison quoi ! Il est vachement indépendant, et il s'engueule souvent avec Paul !"

Loin de là, Gilles rentrait en traînant les pieds. Il venait d'avoir l'idée d'une nouvelle arme qui fonctionnerait également à clou. Il sourit, ravi de sa nouvelle idée, faisant déjà la liste des matériaux nécessaire.
Inventaire rapidement interrompu quand deux bras musclés le tirèrent en arrière dans un coin sombre, tandis qu'un couteau se plaquait contre sa gorge.

Ranne a écrit:

Le capitaine haussa un sourcil.
"Teddy ? Ce n'est pas moi. Je suis capitaine Hatch, pour vous servir. C'est moi qui vous entraînerais si vous en sentez le besoin. -fit-il avec une légère révérence, avant de pointer du doigt un homme de taille moyenne, les cheveux blond coupé court et à la peau pâle- C'est lui, Teddy. Revenez me voir si vous avez besoin de moi." Fit-il en gardant son air strict.

Powo se tourna vers le vrai teddy, qui ressemblait plus a un cachet d'aspirine qu'un ourse en peluche et s'approcha de lui lentement, penchant la tête sur le coté, comme si elle l'étudiait. elle lui redit la meme chose qu'au capitaine.

j'ai la flemme de relire. oui. je vous aime <3 je suis fatigué x'D

Teddy baissa la tête, il s'était passé bien des choses et la jeune femme ne semblait pas au courant.
"Ils sont revenus. Crisa, Charlie et Martin... Et John est à l'hopital. Venez."
Il l'amena jusqu'à la chambre de Martin, où Crisa et Alfred encadraient Martin, la peau grise et le regard noir. Ce dernier se tourna vers elle.
"Powo... Tu vas bien ?"

(hé bé, tu m'ettone qu'il c'est passé des chose, J'ÉTAIT ABSENTE sacrebleu x'D, j'ai si honte)

Elle croisa les bras et haussa légèrement les sourcil en le regardant. Elle était éttoné qu'il soit en vit. elle sourit

-Mieux que toi apparemment. alors, c'est comment d'être un monstre ? ou plutôt un hybride dans ton cas.