New Hope - RP ALFDM

Martin sourit, ignorant le visage choqué d'Alfred.
"On s'y habitue. Faudra que tu m'apprenne deux trois trucs au niveau de l'immortalité par contre." Finit t-il en lâchant un rire bref.

-Pourquoi pas.

Elle pouffa de rire et s'assit sur le lit, juste a coté de lui.

-Tu t'en sors mieux que ce que je pensais. Avec tout ce que tu t'est pris j'aurais vraiment pensé que tu serais mort a l'heure qu'il est.

Elle réfléchit un moment. peut être que pour la troisième fois elle ferait une exception et viendrait en aide a un "mortel"

- ta des cicatrice ?tu souffre ?

'J'ai pas l'impression de m'en soritr si bien que ça... -Chuchota-t-il en souriant pieusement, avant de répondre :- Pas de cicatrice, mon corps semble s'auto-réparé tout seul, j'absorbe même les aiguilles. -Il se tourna rapidement vers le médecin- Encore désolé pour ça d'ailleurs. -Et se retourna vers Powo- Mais ça fait mal, à la tête. Très mal. Infiniment mal. Et ma voix qui change est pas super rassurante, à vrai dire." Acheva-t-il enfin.
Il résuma ensuite les détails de sa douleur. Cette impression d'avoir la tête sur le point d'exploser, de devoir lutter contre quelque chose alors qu'il entendait tout des pensées des gens autour de lui.
Et ça lui faisait du bien. Exprimer enfin cette douleur le soulageait un peu. Le vieux médecin s'était figé. Alfred s'en voulait d'avoir pensé à en faire une arme.

(Bah dis donc il s'en passe des choses quand j'suis pas là xD !)

- Ça me va, et toi en attendant remets toi vite de cette histoire
Sur ces mots, Charlie quitta la chambre de John, espérant que son chef se remettra vite de ses blessures. Elle retourna dans la chambre de Martin, et s'adossa discrètement au mur, alors que Martin parlait. L'entendre raconter ses souffrances lui faisait mal, mais elle se doutait bien qu'il en avait besoin. Elle resta donc silencieuse, remarquant l'embarras d'Alfred.

(la ferme, j'ai du mal x'D)

-hm. Comme les autre en fait. dit elle a elle même bien qu'a haute voix

Powo sourit et regarda sa main, puis se tourna vers les autres et demanda si il était possible qu'elle puiss être seule avec lui quelque minutes.

Martin croisa le regard de Charlie, s'excusant silencieusement d'avoir étaler sa souffrance devant elle. Alfred, lui, se leva, quittant la pièce sans un mot, ses pensées coupables tourbillonants dans sa tête, emportant le fauteuil roulant de Crisa avec lui hors de la piéce.

Je saute quelques jours pour rester cohérente et avancer le fil. ^^

Cela faisait quelques jours qu'Alice tentait de se fondre parmi les agriculteurs sans faire de vagues. Et elle retrouvait sans problème ses habitudes à passer inaperçue, raillant gentiment "grand-père" Raoul et riant avec Simon. Elle discutait, assez pour avoir l'air banale, pas suffisamment pour créer des liens durables.
Mais la situation commençait à la fatiguer. Elle n'était pas plus avancée sur le Dossier "Paul" et puis... Gilles et John lui manquaient. Elle avait évité d'aller voir le deuxième - une agricultrice allant voir le chef de la ville, ça aurait sûrement fait jaser - mais pour Gilles...
Elle fronça les sourcils. Elle aurait cru qu'il passerait prendre de ses nouvelles de temps en temps. Par une sorte de fierté mal placée, elle s'était abstenue d'aller le voir en premier, mais maintenant, elle commençait à s'inquiéter. Le plus étrange est qu'elle n'avait eu aucune nouvelle de quiconque. Mais il fallait reconnaître que les agriculteurs étaient plus ou moins coupés de la vie de la ville et n'étaient au courant que des nouvelles officielles.
C'est pour cela qu'elle se retrouvait, ce soir-là, devant l'atelier. Aucun bruit ne filtrait. Venant de Gilles, ce n'était pas très surprenant mais... Elle avait un mauvais pressentiment. Elle prit nerveusement son "Marley" (la seule arme qu'elle s'autorisait à garder maintenant) et ouvrit prudemment la porte.

De l'autre côté de la porte, il n'y avait qu'un atelier toujours en désordre, une arme à moitié finie sur la table, comme d'habitude.
Mais, le plus inquiétant, c'était la fine couche de poussière recouvrant le tout. Gilles n'abandonnait jamais une arme en cours, pas aussi longtemps, et Alice le savait.
Teddy passa derrière la jeune femme figée sur le pas de la porte.
"Al, c'est ça ? Je vous cherchais !" Il vit la pièce vide et poussièreuse, et le visage qu'elle arborait tandis qu'elle l'ignorais. "Al, c'est John qui m'envoie. C'est à propos de Gilles."

"Gilles, Gilles, Gilles, Gilles..."
Le nom de son... son ami, oui, son premier ami depuis longtemps, tournait dans sa tête sans répit. Elle suivit Teddy, les yeux aussi coupants que des lames de rasoir. Elle ne savait pas ce qui se passait, mais si quelqu'un avait touché ne serait-ce qu'un cheveu de son Gillou... il allait le payer très cher. Tout comme ceux qui se mettront, volontairement ou pas, sur son chemin.

John était dans un fauteuil roulant, en train de menacer un médecin de le mettre dehors s'il ne le laissait pas sortir reprendre le travail dans les deux minutes à suivre, accompagnant sa demande de mots d'un amour... flamboyant.
Le médecin balbutia des paroles incompréhensibles dont on ne put entendre que les mots "Vais' voir" "décharge" "signer".
John se rajusta dans son fauteuil, en soufflant, grimaçant un peu. Il vit alors Alice, l'invita à entrer et congédia Teddy. Il devait avoué être soulagé de la voir. Il ne s'était pas spécialement inquiété pour elle, la sachant amplement capable de se défendre seule, mais maintenant qu'il savait que quelque chose de louche se tramait dans sa ville, il avait besoin de la savoir en vie.
"Alice. -Il inspira- Gilles a disparut il y a quelques jours, on l'a chercher partout, sans rien trouvé. Et aujourd'hui, on a reçu ça." Lâcha-t-il sans s'embarrasser de salutation. Ils ne fonctionnaient pas comme ça de toute façon, ils étaient des gens d'actions.
Il lui lança un sachet en papier, sanguignolant, contenant une photo de Gilles tête basse, ligoté, blessé à la main, et un de ses doigts.
"La personne qui a fait ça posséde un appareil photo, ce qui est rarissime, on a orienté la piste par là. Mais ça n'a rien donné..."

Charlie sourit au jeune homme allongé, lui faisant comprendre que ce n'était rien. Elle était mal placée pour lui imposer quoique ce soit...
Entendant la demande de Powo, elle regarda une dernière fois Martin et partit à la suite d'Alfred.
- Vous allez bien tous les deux ? dit-elle en souriant à Crisa et au médecin.
Elle voulait interroger l'homme pour savoir ce qu'il comptait faire à Martin, mais le moment lui semblait mal choisi. Et, sans la jeune fille, elle ne serait pas là, la moindre des choses était de prendre de ses nouvelles.

Aux mots de John, Alice resta une minute, les dents serrées à observer le contenu du sac. Elle avait un peu envie de vomir, mais ne le montra pas. Envie de pleurer aussi. Les doigts de Gilles... C'était les seules parties du garçon qui s'exprimaient aisément, qui savaient travailler, concevoir, créer. Les lui couper était non seulement sadique, mais cruel. Et elle était sûre que l'envoyeur du paquet le savait parfaitement.

Elle tourna sur ses talons, sans un mots, faisant confiance à John pour la suivre. Elle déboula dans la chambre de Martin, vide à part lui pour une fois. Tant mieux, elle n'était pas persuadée que tout le monde approuverait l'attitude qu'elle s'apprêtait à prendre.

Elle jeta presque le sac qu'elle avait gardé dans sa main crispée sur son nez en disant à travers ses dents serrées:
"Dis moi un nom. Je ne suis pas une spécialiste et je ne sais pas qui tu es ou comment tu fonctionnes. Mais tu as su où et dans quel état se trouvait John lorsqu'il en avait besoin. Alors tu vas refaire ça pour Gilles et me donner un nom. Parce qu'il est quelque part et que je dois buter le fils de chien qui lui a fait ça et si je dois mettre à sac la moitié du village pour ça, je le ferai. Alors dis moi un nom. Maintenant."

Ses yeux à elle brillaient mais elle était mortellement sérieuse. Les paroles de son père s'estompaient dans son esprit.
"Ne t'attache pas aux autres si tu n'es pas sûre des extrêmes où tu es capable d'aller pour eux." Trop tard, pensa-t-elle cyniquement.

Alfred hocha la tête, perdu dans ses pensées.
Il devait être franc.
"Charlie. Je... Je ne penses pas que je réussirais. Pas sans le..." Il déglutit, s'enfonçant dans un des siége du couloir. Ne levant la tête que pour voir passer John et la jeune fille précédemment vue. Powo fut dégagée de la salle, tandis que la porte se fermaient derrière eux.

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John l'avait suivie en fauteuil roulant et en silence.
Ce n'était pas une mauvaise idée.
Martin le consulta du regard, vit son hochement de tête, et saisit le paquet.
Il se concentra sur la personne sur la photo, le cherchant mentalement, étirant ses pouvoirs, couvrant la ville. Il grimaça sous la douleur de toutes les pensées qui l'assaillaient. Surtout une, ce point brillant au loin, qui souffrait, appelant à l'aide. C'était lui.
Il se focalisa sur elle, tentant de communiquer.
"Ton nom." Sa voix résonna dans la chambre d'hopital et dans la tête du blessé.
Il ne perçut qu'un gargouillement étranglé.
"Ne parles pas. Penses. Ton nom."
"Gi... Gilles."
Martin rouvrit un oeil, demandant confirmation. Le visage d'Alice et de John lui suffirent.
"Gilles, Alice et John te cherche. Aide les.
-Je...
-Penses. Souviens toi. Montre moi."
D'une voix désincarnée, il put décrire les souvenirs du captif. :
"Noir, pour commencer. Un coup sur la tête. Ses yeux qui s'ouvre enfin, mal à la tête. Il se sens tiré, emprisonné dans une boite en bois qui bourlingue sur un chemin, mains et poings liés, la tête enfermée dans un sac en tissu. Tout s'arrête. Le temps passe, long. La boite s'ouvre, il sens le vent frais sur sa peau, et l'odeur d'engrais passe à travers le tissu. Il se fait trainer dans une grande salle, au vu de l'écho, malodorante, et sentant le renfermé. Il cri, mais les murs lui renvoie son cri. Il a du mal a respirer. Il se fait frapper. Il entends une voix masculine qui l'insulte, qui lui promet des milliards de souffrance s'il ne se tait pas, et qui jure que la mort ne le libérera pas. D'autres voix s'ajoutent. Mais elles sont étrange, aïgue, métallique, distante, sans âme. Gilles fait semblant de s'être évanoui. Elles parles d'un père, de la ville, d'une attaque prévue, et l'homme en sera récompensé. Elles désapprouvent l'incendies. L'homme explique qu'il n'avait pas eu le choix, qu'il avait été découvert. Elles lui disent de mettre le chef à genoux, de faire diversion avec l'otage, pour le bien du plan, et elles s'en vont. Le sac se déchire enfin, mais il n'a pas le temps d'inspirer qu'un bout de tissu s'enfonce dans sa bouche. Il respire par le nez, se concentre pour ne pas vomir. Le hangar est obscur, mais il voit. Un visage vieux, il ne le connais pas. L'ennemi sent les champs. L'homme le... NON NE LEUR RACONTE PAS ! -Martin se tait, il avait hurlé avec la voix de Gilles. Les images défilent, les sensations font frissonner le narrateur, mais il ne dit rien. Puis, enfin :- Il lui a couper un doigt, un clair de lumière l'aveugle. Et... Depuis, il est seul. L'homme revient de temps en temps, lui lancer de l'eau au visage, le faire boire, le... Non, je ne raconte pas. Il n'a pas mangé depuis longtemps, il est a bout de force."
Martin se crispe, il avait du mal à maintenir le lien, Gilles allait perdre connaissance.
"On vient t'aider, accroche toi." Souffla Martin.
Silence.
L'hybride rouvre les yeux.
"Il s'est évanouis."

L'envie de hurler. Fort. De tuer. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'envie de tuer. Alors, c'est ça, se soucier de quelqu'un? ça fait aussi mal?

Elle entendait, sans le regarder, les rouages se mettre en place dans la tête de John. Entre l'éventualité d'une attaque et une mission sauvetage pour un seul individu, avec la possibilité que ce soit déjà trop tard... Elle savait ce qu'il choisirait. Chercher Gilles, c'était jouer leur jeu, c'était se laisser distraire.

Elle, c'était différent. La ville, elle s'en fichait éperdument. Et ils avaient une piste. Les champs. Ils avaient eu raison alors, c'était bien un agriculteur... Alice se sentait prête à quadriller tous les champs alentours et saccager tous les hangars à proximité si cela lui donnait la plus petite chance de trouver Gilles. Gilles qui avait été...

Elle ferma les yeux. Se tourna vers John.

"J'y vais."

Ce n'était pas une question, et pourtant... Le sous entendu était clair. Est-ce que tu me soutiens, Marley? Ou vas-tu m'obliger à choisir entre Gilles et toi?

Charlie s'assit à côté du médecin, essayant de retenir les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. Ce n'était pas le moment, elle pleurerait quand elle serait seule.
Elle vit Alice entrer en trombe dans la chambre de Martin, John sur ses talons. Quand la porte se referma, elle sentit une vague de colère menacer de la submerger, mais elle l'enfouit au plus profond d'elle, comme sa tristesse. Elle détestait les voir utiliser Martin comme un vulgaire objet, alors que ça n'arrangeait pas sa situation.
- Et il n'y a pas un moyen de... Je sais pas, faire "cohabiter" sa partie Ombre avec celle humaine ? lâcha-t-elle, de la voix la plus neutre qu'elle pouvait.

Il hésita un instant, tiraillé entre l'envie d'y foncer avec elle, malgré ce maudis fauteuil roulant, et le besoin de protéger sa ville. Sa réponse résolvait le problème après tout. Elle y allait, terminait l'enquête, ramenait Martin tandis qu'il réunissait les troupes. Il s'inquiétait pour elle, elle pourrait se faire tuer. Mais c'était Alice. Et quoi qu'il dise, elle n'en fera qu'à sa tête. Il songea à la faire accompagnée, mais renonça vite. Alice n'attendrait pas davantage.
"Bien. Soit prudente. Fait moi un rapport au plus vite, via un messager s'il le faut, ok ? Si dans 48h j'ai pas de nouvelle, j'envoie une équipe."
Des ordres. Il ne communiquait que comme ça, mais il savait que la jeune femme comprendrait.
Je m'inquiète, je désapprouve, mais j'ai pas le choix et je te fais confiance. Soit prudente, reviens en vie. Je tiens à toi.

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Alfred releva la tête. Il n'avait pas penser à cette possibilité.
"... Si !"
Il sortit un calepin, griffonnant frénétiquement, s'arrêtant à un moment pour fixer Charlie.
Il se leva précipitamment.
"Je... Je dois faire des tests."
Et quitta l'endroit aussi rapidement qu'il le pouvait.

Charlie le regarda partir, et s'adossa quelques secondes au mur. Elle observa le plafond et commença à se se sentir étouffée, comme si les murs voulaient se refermer sur elle.
Ce qu'elle haïssait les hôpitaux.
Elle sortit elle aussi, et, une fois dehors, courut jusque chez elle, ou elle s'enferma à double tour. Elle se laissa aller contre la porte, et pour la première fois depuis son retour à New Hope, pleura, sans pouvoir s'arrêter.
Elle s'en voulait d'être faible comme ça, alors que sa situation était de loin la moins pire. Ses blessures se refermaient, et les Ombres ne lui avaient rien fait de traumatisant. Pourtant, son esprit se sentait brisé après tous ses événements.
Elle essuya d'un geste de rage ses larmes. Elle devait tenir le coup, pour Martin.
Elle voulut se relever, mais ce fut ce moment que choisit son corps pour lui rappeler qu'elle n'avait plus dormi depuis bien trop longtemps. Elle s'écroula dans les bras de Morphée, sans même rejoindre son lit.

Alice eut un sourire un peu espiègle. Elle entendait distinctement le reproche, la résignation, l'inquiétude et le soulagement mal assumé dans la voix de John. Elle s'approcha et lui tapota le crâne.
"Pas la peine d'être si formel, Marley."
Elle ne l'embrassa pas. Ils n'étaient pas comme ça.
Et ça aurait ressemblé beaucoup trop à un adieu.
Et si sa main s'attarda un peu à caresser le visage de John, ni l'un ni l'autre ne fit la moindre remarque.

Elle retourna à l'atelier chercher quelques unes de ses armes. Elles se décida pour deux revolvers équipés de silencieux et allait partir lorsque son regard s'attarda sur le côté que Gilles occupait. L'établi des armes blanches. Elle hésita. Et prit finalement un des poignards qui trônait sur la table. Ça portait chance après tout... non?

Elle se mit rapidement en route pour les champs.
A cette heure-là, ils étaient déjà déserts. Elle avançait rapidement, efficacement mais discrètement. Elle avait l'habitude de marcher. Elle finit par tomber sur un hangar. Elle plissa les yeux. Ses mains la démangeaient et elle avait l'impression de sentir ses armes chauffer, impatientes de servir. Prenant un pistolet en main, elle s'approcha prudemment. Il ne s'agissait pas de se faire repérer. L'adrénaline montait, mais sa respiration restait calme et mesurée.

Elle espérait que ce soit le bon bâtiment.

Charlie ouvrit les yeux sur une piéce entièrement blanche.
Une immense piéce, à croire que l'univers entier n'était que cette piéce blanche. Mais elle n'était pas seule.
Les yeux fermés, debout et tête basse, adossé contre la seule porte, Martin lui faisait face.
Il rouvrit les yeux, dénué de la moindre trace de noir, et lui sourit.
"Salut Charlie."

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Devant Alice, un homme sortit du hangar, refermant la porte derrière lui. C'était Raoul, son tuteur.
Il eut l'air surpris de la voir, mais repris rapidement contenance, s'énervant.
"Alice ! Qu'est ce que vous foutez là ? Jvous ai chercher tout l'aprés-midi, vous avez sécher votre journée !"

Un visage vieux. Le regard d'Al se durcit. L'ennemi sent les champs.
Elle monta son arme au niveau du visage de celui qui lui faisait face.

"Coucou grand-père. Tu as exactement trois secondes pour me donner les raisons de ta présence ici. Et ça a intérêt à être convaincant, parce que dans trois secondes, je tire. Et si tu crois que la possibilité de tuer un innocent par erreur me fait peur, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'au coude."

Raoul se figea, levant les mains en l'air.
"Alice que faites vous ! Je suis juste là pour recompter les stocks récoltés aujourd'hui, comme d'habitude ! Vous le savez !"

Al cligna les yeux. Ce brouillard dans sa tête... C'était quoi ça ?
Son arme remonta encore. Al ! Al ! Qu'est-ce que tu fous ?
Le coup partit, avant même qu'elle ait pu y réfléchir. Un goût métallique lui emplissait la bouche. Elle s'était apparemment mordue jusqu'au sang.
Elle s'approcha du corps effondré de Raoul.
Pas assez convaincant pensa-t-elle cyniquement.
Elle n'arrivait pas à canaliser la rage qui montait en elle.
Elle regarda froidement Raoul. Peut-être innocent. Mauvais endroit, mauvais moment. Comme Gilles.
Elle s'appuya un moment sur le mur. Les souvenirs affluaient.

"Tu es un soldat, Al. Que tu détestes l'autorité ne change rien, tu es un soldat. Une machine à tuer. Rien de grave tant que tu es sans attache. Mais que se passe-t-il quand un soldat se met à être dirigé par ses passion? Par ses affects?" Le regard de son père en lui disant ça. "Il devient dangereux." Il toucha le pouls de la fille évanouie à côté d'eux. "Tu aurais pu la tuer." Ce n'était qu'une constatation dans sa bouche. A peine teintée d'agacement. "Tu ne peux pas t'attacher aux gens, tu m'entends? On est comme ça, toi et moi." Non Papa, pensa-t-elle. Je ne suis absolument pas comme toi.

Al secoua la tête. Ce n'était pas le moment de penser au passé. Elle pointa son revolver devant elle, et entra dans le hangar. Il y avait toujours une chance que Raoul soit coupable après tout.

Charlie plongea son regard dans celui de Martin, et courut pour aller se blottir dans ses bras, sans chercher à résister. Elle voulut parler (et demander où ils étaient, quand même), mais la force lui manquait. Elle voulait profiter encore un peu de la chaleur du jeune homme, même si ce n'était qu'en rêve.

Dans le hangar, se trouvait une masse informe attachée à une chaise, les cheveux cachant son visage baissé. Sa main gauche était entourée d'un tissu sale, marronatre.
La porte se ferma brusquement derrière elle, les plongeant dans le noir.
"Merci. On allait se débarrasser de ce vieil humain de toute façon."
Elle se sentit bizarrement nauséeuse, et sa tête la faisait incommensurablement souffrir.
"Oh, c'est elle. Celle qu'il avait appelé si longtemps, quand on le torturais. N'est-ce pas, raclure ?"
Un bruit de coup, une chute, un gémissement étouffé.
"Alice. Tu ne sauveras personne ici. Tu vas simplement mourir, en suppliant. Ton délicieux John sera le suivant."
Deux voix distinctes, métallique. Il y avait deux Ombres ici.
La voix se rapprocha soudainement, tendit qu'une lame se plaçait sous sa gorge.
"Meurt, Alice. Tu feras une bonne Ombre."
Le mouvement fut interrompu par une soudaine présence lumineuse. Au fond de la grange, un humain, qu'Alice reconnu comme étant Georges, tenait encore en main son briquet, perché au dessus d'un botte de paille en feu.
"Je savais qu'on ne pouvait pas vous faire confiance, pétasses."
La seconde Ombre se rua sur lui, le précipitant dans les flammes grandissant trop vite, éclairant le hangar d'une lumiére rougeoyante.

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Martin lui caressa les cheveux, souriant.
"Tu vas bien ?" Lui demanda-t-il d'un ton doux, protecteur.

Charlie ne put s'empêcher de sourire.
- C'est à toi que j'devrais demander ça...
Elle se détacha légèrement de lui, et caressa sa joue, avant de lever les yeux au ciel.
- D'ailleurs, on est où ?